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Et si on arrêtait de vouloir "motiver les gens" !

Et si on arrêtait de vouloir "motiver les gens" !

8 Juillet 2025

Dans bien des entreprises, la motivation est abordée comme une ressource qu’il suffirait de “booster” par des discours inspirants, des primes ou des team-buildings. Mais motiver n’est pas “mettre une pile dans le dos” des collaborateurs : c’est créer les conditions pour qu’ils aient envie d’agir et de s’engager durablement.

1. La théorie des deux facteurs – Herzberg (1959)

Selon Herzberg, il existe deux catégories de facteurs :

  • Les facteurs d’hygiène (salaire, sécurité, conditions de travail…) --> leur absence démotive, mais leur présence ne motive pas.
  • Les facteurs de motivation (reconnaissance, responsabilité, accomplissement…) --> ce sont eux qui donnent envie de s’impliquer.
Exemple : une collaboratrice bien payée mais jamais reconnue pour ses efforts risque de décrocher malgré de bonnes conditions de travail.

2. La pyramide des besoins – Maslow (1943)

Les individus sont motivés à satisfaire cinq niveaux de besoins :

  1. Besoins physiologiques (salaire suffisant) 
  2. Besoin de sécurité (emploi stable, environnement sain) 
  3. Besoin d’appartenance (relations, équipe) 
  4. Besoin d’estime (valeur reconnue)
  5. Besoin de réalisation (sens, dépassement de soi)
Exemple : un cadre peut perdre toute motivation s’il ne trouve plus de sens à son poste, même avec un bon statut.

3. La théorie de l'autodétermination – Deci & Ryan (1985)

Cette théorie met en avant trois besoins psychologiques fondamentaux : 

  • L’autonomie : avoir la liberté de choisir, de s’exprimer, de prendre des initiatives
  • La compétence : se sentir capable, progresser, relever des défis.
  • Le lien social : se sentir connecté, reconnu, appartenir à un collectif

Quand ces besoins sont satisfaits, la motivation devient intrinsèque, c’est-à-dire durable et autoalimentée.

Exemple : un chef de projet retrouve de l’élan quand on lui confie un mandat transversal où il peut innover et former les jeunes collègues.  

En pratique : que faire en tant que cadre ?

Plutôt que de vouloir “remotiver” un collaborateur en perte d’élan, interrogez-vous sur ces points :

  • Est-il libre d’agir dans son rôle ou est-il étouffé par des procédures ? 
  • Peut-il valoriser ses compétences ou est-il cantonné à des tâches sans relief ?
  • A-t-il un espace d’échange, de soutien, de reconnaissance ? 
  • Comprend-il l’utilité et le sens de son travail ?
La clé ? Il faut passer du contrôle à la confiance !

En tant que coach, j’accompagne les cadres et leurs équipes à :

  • Diagnostiquer ce qui freine la motivation (perte de sens, conflits de valeurs, surcharge…)
  • Recréer un environnement propice à l’engagement
  • Développer des pratiques managériales motivantes et alignées avec les besoins humains
  • Repenser leur posture managériale en cohérence avec les besoins psychologiques fondamentaux
Et vous ? Quand vous sentez-vous motivé·e au travail ? Qu’est-ce qui alimente vraiment votre énergie professionnelle ?

Un échange peut parfois suffire à débloquer de nouvelles perspectives.

Parlons-en !

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